Frédéric Pacoud est nommé président de l’Établissement français du sang

Haut fonctionnaire, Frédéric Pacoud a consacré son parcours professionnel au service de l’État. Il a particulièrement œuvré au Sénat, au Conseil d’État et au sein de cabinets ministériels, sur des questions de nature juridique, d’organisation ou encore de transformation.

Diplômé de Sciences Po et d’un DEA en histoire (Sorbonne), Frédéric Pacoud est reçu au concours d’administrateur du Sénat en 2000. Après trois années au service de la séance de la Haute Assemblée puis plus de sept à la commission des lois, il devient directeur adjoint du cabinet du Président du Sénat en mai 2012, puis directeur de cabinet du Ministre des relations avec le Parlement de 2014 à 2016, période durant laquelle est débattue au Parlement la loi de modernisation du système de santé. Début 2016, il est nommé Maître des requêtes au Conseil d’État, où il exerce pendant six ans les fonctions de rapporteur à la première chambre, chargée du contentieux de la santé, de l’aide sociale, du travail et de l’urbanisme. Il est rapporteur général adjoint de la section du rapport et des études de 2018 à 2020, puis rapporteur à la section de l’intérieur.

Parallèlement à ses activités au Conseil d’État, il effectue plusieurs missions auprès de dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, pour accompagner leur regroupement et leur transformation, ainsi qu’auprès du Haut Conseil à l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Début 2022, il est nommé Secrétaire général de la région académique Ile-de-France. Au printemps 2022, il rejoint le cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne, en qualité de chef du pôle parlementaire, vie démocratique et questions institutionnelles, avant de retrouver le Conseil d’Etat en septembre dernier.

Pour le nouveau président, « rejoindre l’Établissement français du sang est une grande fierté. L’EFS est un service public chargé d’une mission vitale, au croisement des enjeux de souveraineté sanitaire, de lien social et d’innovation. ». Il a expliqué avoir « pour ambition que la filière française du sang reste une filière d’excellence, avec un attachement intangible à la sécurité sanitaire et aux principes éthiques. »

Cinq défis à relever pour l’établissement

Auditionné le 7 novembre dernier par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale et le 22 novembre par celle du Sénat, Frédéric Pacoud a insisté sur les cinq défis que doit relever l’EFS sous son mandat, sous réserve des échanges qui permettront d’en préciser les modalités concrètes :

• Assurer l’autosuffisance qualitative et quantitative, permettant à chaque patient en attente d’une transfusion de bénéficier du produit sanguin dont il a besoin.
• Redéfinir et relancer le modèle économique, en s’appuyant sur un soutien pérenne de l’Etat pour permettre la modernisation de l’établissement.
• Assurer l’attractivité de l’établissement et de ses métiers, pour recruter des collaborateurs sur des emplois en fortes tensions dans le secteur de la santé (biologistes, IDE, médecins de prélèvement, techniciens de laboratoire, etc.).
• Développer la collecte de plasma pour fractionnement, dans le respect de notre modèle éthique, pour répondre aux besoins des patients en médicaments dérivés du sang.
• Développer les activités de recherche et de bioproduction, pour que l’EFS reste un acteur majeur de l’innovation, avec sa participation à plusieurs unités mixtes de recherche et ses quatre plateformes de thérapies innovantes.